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Mai : le mois de Marie.

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Lumière sur un tableau illustrant le Rosaire, en l’église St Hyppolite de St Paul-sur-Isère.

 

Le culte du Rosaire se développe au Moyen-Age. St Bernard de Clairvaux encourage la dévotion à Marie puis plus tard St Dominique de Guzmàn (1170-1221) répand la dévotion au Rosaire.  La légende rapporte d’ailleurs que c’est la Vierge elle-même qui aurait remis le Rosaire à St Dominique. Le nom de Rosaire vient de  « rosarium » désignant en latin ecclésiastique une couronne de roses de la Vierge. « Rose mystique », « rose sans épine », sont d’ailleurs des qualificatifs que l’on attribue à Marie. Plus simplement, « dire le Rosaire », c’est réciter le chapelet.

La plupart de nos églises de Basse-Tarentaise ont un retable dédié à Marie généralement appelé « l’autel du Rosaire ». Mais seule l’église de St Paul-sur-Isère possède une toile du Rosaire dans la grande tradition du baroque alpin savoyard. Dans le cas présent, un baroque un peu tardif puisque la toile, non datée, non signée, semble du XVIIIe siècle.

Elle représente la Vierge à l’Enfant tendant un chapelet à St Dominique avec à ses côtés Ste Catherine de Sienne (1347-1380, religieuse dominicaine, docteure de l’Église). Entre les deux saints, un chien tient dans sa gueule un bâton enflammé à côté d’une boule symbolisant le monde. Ce chien et cette boule sont liés à une autre légende concernant St Dominique selon laquelle sa mère, durant sa grossesse, aurait rêvé qu’en son ventre il y avait un chien et non un bébé. Dominique lui-même se définira comme étant « le chien du Seigneur » et l’on considère que, par sa parole, ce grand prédicateur a enflammé le cœur des foules et donc le cœur du monde. En soit, cette représentation suffirait à illustrer le Rosaire. Mais là, l’artiste, probablement à la demande du commanditaire, a complété l’œuvre en développant, autour de la représentation principale, 15 médaillons illustrant à la fois la vie de Marie et celle de son fis, Jésus le Christ. Le tableau devient une véritable bande dessinée, permettant à des populations le plus souvent illettrées, de découvrir les étapes principales de la vie de Vierge, codifiées sous la dénomination des  « mystères du Rosaire ».

Ils vont par série de cinq : les 5 mystères joyeux concernent l’enfance de Jésus, les 5 mystères douloureux concernent la Passion du Christ et enfin, les 5 mystères glorieux évoquent ce qui se passe à partir de la Résurrection.

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Le peintre n’a bien sûr pas oublié la guirlande de feuillage et de roses, ni les angelots si prisés à l’époque ! Ce tableau, plutôt agréable, mériterait sans doute une petite restauration. Cela valoriserait les effets de lumière autour des groupes de mystères, le temps qui passe a assombri l’ensemble.

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