Saint Clément en fête à Tours
Notre inauguration spirituelle à la Chapelle du grand Saint Clément a rassemblé beaucoup trop de monde pour tenir dans le petit sanctuaire de montagne. Une belle liturgie nous a acheminés progressivement à la bénédiction du nouveau plancher par le Père Jonas-Anselme Zoungrana, du diocèse de Ouagadougou : une façon de rappeler l'esprit universel de Clément qui, né à Rome au début du 1er siècle, est mort en Crimée après avoir vraisemblablement connu les disciples de Jésus en Terre sainte. La cérémonie, centrée sur le thème du sanctuaire, refuge de l'Homme et présence de Dieu, s'est achevée par un beau chant à la Vierge Marie en langue Moore, l'un des nombreux parlers du Burkina-Faso. Rebondissant sur le texte de la première lecture, qui relate tout le revêtement de cèdre ornant la construction du temple de Jérusalem sous le roi Salomon, l'abbé Jonas a retracé la présence symbolique du bois dans l'itinéraire de l'Incarnation : l'arche de Noé, le charpentier Jésus, le bois de la croix, arbre de Vie.
Le temps un peu menaçant s'est montré finalement assez clément, et la rutilance pommelée des montagnes, la douceur grise opaline du ciel, le scintillement des cascades du Grand-Ruisseau et la chaleureuse simplicité des pèlerins furent l'écrin de cette bénédiction, au jour où le calendrier romain célèbre la fête du quatrième évêque de Rome, mort martyre en 97, noyé dans la mer noire avec une ancre marine attachée au cou.
Merci à l'entreprise Acrobois de Marthod de nous avoir reconstitué ce beau plancher au mois de mars 2019, au Père Jonas Zoungrana de l'avoir béni, au Conseil d'administration et aux 80 adhérents des "Chapelles vivantes", ainsi qu'aux donateurs de tous horizons d'avoir rendu à Clément de Rome un plancher qu'il méritait bien. Puissent de nombreux pèlerins fouler ce sol désormais rendu à la ferveur des prières et à l'admiration des visiteurs.