Paroisse Notre Dame de Basse Tarentaise
Cevins, Esserts-Blay, La Bâthie, Rognaix, Saint Paul sur Isère, Saint Thomas, Tours en Savoie
Les "Billet du mois"
J'ai soif de Toi !
September 30, 2018
Seigneur Jésus, Sur la croix, Tu as crié « j’ai soif »,
Ultime parole avant de donner ta vie pour nous sauver.
Aujourd’hui, manifeste-nous encore ta miséricorde.
Donne-nous de reconnaître ton amour, d’en vivre
Et de le rayonner autour de nous en fidèles disciples missionnaires.
Seigneur Jésus, nous aussi, nous avons soif de Toi,
De l’eau vive de ta Parole et de tes sacrements.
Qu’ils nous donnent la force de vivre la mission
Pour que, de proche en proche, tous découvrent ton cœur
Qui a tant aimé le monde et se laissent séduire par sa beauté.
Nous te le demandons à Toi qui règne pour les siècles des siècles.
Amen.
Semaine Missionnaire Mondiale 2018
Magnificat
July 31, 2018
Mon âme exalte le Seigneur,
exulte mon esprit en Dieu, mon Sauveur !
Il s’est penché sur son humble servante ;
désormais, tous les âges me diront bienheureuse.
Le Puissant fit pour moi des merveilles ;
Saint est son nom !
Son amour s’étend d’âge en âge
sur ceux qui le craignent.
Déployant la force de son bras, il disperse les superbes.
Il renverse les puissants de leurs trônes, il élève les humbles.
Il comble de biens les affamés,
renvoie les riches les mains vides.
Il relève Israël son serviteur, il se souvient de son amour,
de la promesse faite à nos pères, en faveur d’Abraham et de sa race, à jamais.
Lumière du ressucité
March 31, 2018
Entré dans la gloire,
Jésus nous trace le chemin
Et nous conduit vers le matin
De sa victoire.
Vêtu de lumière,
Il transfigure pour toujours
Le fils prodigue de retour
Auprès du Père.
Ouverte est la porte,
En sa demeure il nous reçoit,
Dans son offrande, vers la joie,
Ses mains nous portent.
Soleil de justice,
Il fait mûrir tout l'univers,
Et son Esprit, dans nos déserts,
Est source vive.
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Frère Pierre-Yves de Taizé
Chandeleur : la parité de Dieu
January 31, 2018
Depuis plusieurs années maintenant, on a pris le réflexe de souhaiter un nombre égal d’hommes et de femmes dans la vie publique, dans les entreprises, dans les hautes fonctions de l’Etat. Et cette concordance numérique est désignée sous le nom de parité. Or, que se passe-t-il au temple de Jérusalem au jour de la Purification de Jésus , 40 jours après Noël ?
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L’Evangéliste Luc raconte deux anecdotes bien intéressantes. D’abord la rencontre avec le vieux prophète Siméon :
Et voici : il y avait à Jérusalem un homme appelé Siméon. Cet homme était juste et pieux, il attendait la consolation d'Israël, et l'Esprit-Saint était sur lui. Il avait été divinement averti par le Saint-Esprit qu'il ne mourrait point avant d'avoir vu le Christ du Seigneur. Il vint au temple, poussé par l'Esprit. Et, comme les parents apportaient le petit enfant Jésus pour accomplir à son égard ce qu'ordonnait la loi, i l le reçut dans ses bras, bénit Dieu, et dit : Maintenant, Seigneur, tu laisses ton serviteur S'en aller en paix, selon ta parole. Car mes yeux ont vu ton salut, Salut que tu as préparé devant tous les peuples, Lumière pour éclairer les nations, Et gloire d'Israël, ton peuple.
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Et puis Siméon bénit l’enfant, et prévient ses parents qu’ils auront à affronter des .incompréhensions à cause de lui. Et ensuite, la rencontre avec Anne, une vieille femme qui elle aussi savait déchiffrer les intentions de Dieu :
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Il y avait aussi une prophétesse, Anne, fille de Phanuel, de la tribu d'Aser. Elle était fort avancée en âge, et elle avait vécu sept ans avec son mari depuis sa virginité. Restée veuve, et âgée de quatre vingt-quatre ans, elle ne quittait pas le temple, et elle servait Dieu nuit et jour dans le jeûne et dans la prière. Etant survenue, elle aussi, à cette même heure, elle louait Dieu, et elle parlait de Jésus à tous ceux qui attendaient la délivrance de Jérusalem.
Voilà deux rencontres bien inattendues. Nouvelle manifestation du petit Seigneur Jésus au monde : après les bergers de la Crèche apatrides, réprouvés et mal famés ; après la présentation aux rois-savants dépositaires de la science et du pouvoir étrangers à Israël, voici que Jésus est révélé – enfin ! – à deux personnages juifs, de la même nation et religion que lui. Et par la même occasion, avec un étonnant souci de la fameuse « parité ». Ce qui n’était pas gagné d’avance dans ce milieu assez patriarcal, qui perpétue régulièrement l’ascendant de l’Homme et la soumission de la Femme.
Examinons attentivement ce parallélisme générique.
L’on sait que, dans la tradition juive de l’époque, l’enfant fille ou garçon est entièrement confié à la mère et aux servantes pendant toute la petite enfance. Si le vieillard Siméon accueille dans ses bras le bébé Jésus, il renverse les comportements traditionnels : l’homme devient partie prenante de l’éducation dès les premiers jours de la vie, ce n’est plus seulement le devoir des femmes.
Parallèlement, si la prophétesse Anne ne prend pas le bébé dans ses bras, elle est signalée comme servant Dieu nuit et jour dans le jeûne et la prière ; c’est dire qu’elle est reconnue comme digne d’accéder aux lumières de la foi et de la théologie. Or, les femmes dans la civilisation juive de l’Antiquité ne sont pas censées être aussi intimement proches de Dieu. Il suffit de se souvenir que l’Ancien testament dénombre 48 prophètes masculins, pour seulement 7 prophétesses qui, du reste, ne manifestent jamais leur don prophétique dans la vie publique. Considérées d’abord comme des ménagères, les juives de ce temps sont dispensées de nombreuses prières imposées aux hommes. Or, ici, Anne témoigne d’une spiritualité intense.
Il y a donc un renversement catégorique des rôles : autour du nouveau-né qui deviendra le Christ, l’homme devient « assistante maternelle », et la femme est reconnue comme une source spirituelle.
Vraiment, si Marie et Joseph avaient voulu choisir à Jésus un parrain et une marraine, ils n’auraient pas pu trouver un couple incarnant mieux que Anne et Siméon la « parité » selon le sens d’aujourd’hui : aucune fonction n’est propre plus à un sexe qu’à l’autre, chacun peut s’épanouir dans des activités sans distinction spécifique.
Les voeux d'une tricoteuse
December 31, 2017
Dieu nous donne : la laine et les aiguilles
Il nous dit : « Tricote de ton mieux , une maille à la fois »
Une maille est une journée sur l'aiguille du temps.
Dans un mois, 30 ou 31 mailles.
En un an 365 mailles.
Quelques unes seront à l'endroit d'autres seront à l'envers.
Il y aura aussi des mailles échappées…
mais, on pourra les reprendre.
La laine que Dieu nous a donnée, pour tricoter nos vies,
est de toutes les couleurs :
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comme nos joies
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comme nos doutes
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comme nos affections
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comme nos désirs
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comme nos peines
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comme nos espérances
Alors, pour 2018, je vous souhaite…..
Plein de belles pelotes et un joyeux tricot !
Notre Père
November 30, 2017
Avant le concile de Vatican II , la sixième supplique du Notre Père était ainsi libellée : « et ne nous laisse pas succomber à la tentation », ce qui ne faisait pas de Dieu le fauteur de la tentation, le manipulateur qui nous induit dans l’erreur pour voir si l’on est capable de résister. Curieusement, la formulation du concile « et ne nous soumets pas à la tentation » a donné cette impression fâcheuse : Dieu serait comme un gendarme embusqué derrière un écran de radar installé dans une ligne droite et descendante, qui surveille si, malgré des conditions propices à l’excès de vitesse, l’on respecte bien la réglementation routière ; et serait trop heureux de pouvoir nous prendre en flagrant délit de manquement à la loi : « Allez, mon gaillard, votre compte est bon, ouste, au poste ! »
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S’il est vrai que la formule grecque du Notre Père est difficile à ajuster en français, la traduction ne doit pas trahir l’esprit de l’Evangile. Dieu, Père de tout bien et source d’amour, ne peut pas se comporter comme un démon tentateur. La nouvelle formule, « et ne nous laisse pas entrer en tentation » déresponsabilise le Créateur des fautes de sa créature. Elle laisse à l’Homme le choix de faire le bien ou le mal, dans un don total de la liberté qui est le fondement de la culture chrétienne. Désormais, la confiance de l’homme en Dieu prime sur la méfiance de Dieu pour l’Homme.
Nous autres, gens ordinaires
October 31, 2017
Il y a des gens que Dieu prend et met à part.
Il y en a d'autres qu'il laisse dans la masse, qu'il ne "retire pas du monde".
Ce sont des gens qui font un travail ordinaire, qui ont un foyer ordinaire
ou sont des célibataires ordinaires.
Des gens qui ont des maladies ordinaires, des deuils ordinaires.
Des gens qui ont une maison ordinaire, des vêtements ordinaires.
Ce sont les gens de la vie ordinaire.
Les gens que l'on rencontre dans n'importe quelle rue.
Ils aiment leur porte qui s'ouvre sur la rue, comme leurs frères invisibles au monde aiment la porte qui s'est refermée sur eux.
Nous autres, gens de la rue, croyons de toutes nos forces que cette rue,
que ce monde où Dieu nous a mis est pour nous le lieu de notre sainteté.
Nous croyons que rien de nécessaire ne nous y manque, car si ce nécessaire nous manquait, Dieu nous l'aurait déjà donné.
Madeleine Delbrêl (1904-1964)
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Octobre 2017
January 01, 2020
EXTRAIT DE BAKHITA DE VERONIQUE OLMI. (ÉDITIONS ALBIN MICHEL)
A propos du baptême de Bakhita :
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« Elle comprend et elle a peur. Va-t-elle réellement devenir fille de Dieu ? Cet amour « immense », cet amour du jour qui se lève et du jour qui se couche, cet amour de tout ce qui vit, de tout ce qui est, cet amour… Ça n’est pas supportable. On lui a creusé la poitrine jusqu’au cœur, on le lui a arraché et maintenant elle voit. De quoi il est plein. Ce qu’elle protégeait, ce qu’elle retenait pour ne pas en mourir. Sa mère. Pas la Madone, non, sa mère, cette femme assise le matin sur le tronc d’un baobab à terre. Elle lui manque. C’est d’une simplicité à crever. Elle ne connaît pas les mots mais elle sait que ce manque-là ne se nomme pas. Elle va devenir fille de Dieu, et elle se demande si en Lui, qui contient tout, il y aura un tout petit peu de sa mère. Ce qui ravive, la violence de ce sentiment brutal, la cloue au sol et elle sait qu’ils ont raison, elle est à terre alors qu’elle devrait être dans la joie. Elle va devenir la fille de Celui qu’elle appelle « el Paron » et qui ne sera pas seulement le Patron, mais aussi le Pardon. »
.../…
Devenir religieuse :
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« Elle se sent bien. La veille, elle a osé parler à son confesseur. Elle a osé dire le mot. Comme un blasphème. Elle, Bakhita, Giueppina, elle, religieuse ! Oh, s’il avait pu comprendre son langage, ce prêtre, elle lui aurait dit comme ça l’avait surprise, au début. Presque autant que lui. Elle ne comprenait pas ce qui se passait. Oui, c’est un grand étonnement : avoir la foi. Entendre le chant de Dieu, et comprendre qu’il lui est adressé, à elle ! Elle change, elle le sent bien, elle change à l’intérieur d’un monde qui se ressemble. Le Soudan, l’Italie, c’est la même beauté et le même mal. Elle a pleuré, parce que Dieu savait tout, toute sa vie Il l’avait vue, et puis elle a compris que Dieu, c’est un amour qui se pose. Est-ce que son confesseur aurait admis cela ? Est-ce qu’elle serait arrivée à se faire comprendre ? Elle a la force maintenant pour aimer les autres. Maintenant que sa vie est dans des mains plus hautes. »
La rentrée
August 31, 2017
e vais vous dire ce que me rappellent tous les ans, le ciel agité de l’automne et les feuilles qui jaunissent dans les arbres qui frissonnent.
Je vais vous dire ce que je vois quand je traverse le Luxembourg dans les premiers jours d’octobre, alors qu’il est un peu triste et plus beau que jamais ;
car c’est le temps où les feuilles tombent une à une sur les blanches épaules des statues.
Ce que je vois alors dans ce jardin, c’est un petit bonhomme qui, les mains dans les poches et son sac sur le dos, s’en va à l'école en sautillant comme un moineau.
Ma pensée seule le voit ; car ce petit bonhomme est une ombre : c’est l’ombre du moi que j’étais, il y a vingt-cinq ans.... Il y a vingt-cinq ans, à pareille époque, il traversait, avant huit heures, ce beau jardin pour aller en classe.
Il avait le cœur un peu serré : c’était la rentrée.
[…]
C’est ainsi qu’il traversait le Luxembourg dans l’air frais du matin. Tout ce qu’il voyait alors, je le vois aujourd’hui. C’est le même ciel et la même terre. Les choses ont leur âme d’autrefois, leur âme qui m’égaye et m’attriste ; lui seul n’est plus.
Anatole France "Le livre de mon ami" (Extrait
Août 2017
Le 15 août est pour les catholiques une occasion de réaffirmer chaque année la confiance que nous mettons dans celle que nous considérons comme la Mère de Dieu depuis le concile d’Alexandrie, en l’année 325. Ce culte à Marie, que nous partageons avec les Orthodoxes, fait d’une femme presque l’égale de la Trinité. Le Couronnement de la Vierge, allégorie de son entrée en paradis au jour de l’Assomption, représente toujours la mère de Jésus encadrée du Père et du Fils, et surplombée par la Colombe du Saint Esprit. Elle prend aujourd’hui en charge nos prières comme elle a assumé de son vivant sur la terre les attitudes et les « extravagances » de son fils : « Faites tout ce qu’il vous dira » énonce-t-elle aux noces de Cana.
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La fête majeure du 15 août est une opportunité pour retracer l’essentiel de sa vie, à travers un chant orthodoxe que l’on appelle « l’hymne accathiste » , ce qui signifie en grec « l’hymne debout » car la tradition veut qu’on l’écoute entièrement sans s’asseoir. Composé en 626, on le chante toujours dans le calendrier orthodoxe dans la dernière semaine du carême, quinze jours avant Pâques.
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Que ces paroles d’action de grâce soient pour nous tous une invitation à méditer le projet de Dieu pour celle qu’il avait désignée pour la mère du Christ depuis le commencement des temps ; et pour tous les croyants qui font confiance à la puissance de son amour.
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Vous pouvez entendre la musique somptueuse et tellement apaisante de cette hymne en cliquant ici
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Pour les paroles, c'est ici
Vacances
June 30, 2017
Prendre du temps pour n’avoir d’autre occupation qu’admirer...
Le lac serti dans les rochers, la calme obscurité de la forêt,
Les arbres jetant aux quatre coins le chant vibrant de leurs frondaisons,
La palette éclatante du ciel,
Alors que le soleil regagne son refuge aux bords de l’horizon.
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Les fruits offrant leurs saveurs,
L’écharpe du vent enroulant
Dans ses plis les délicats pastels des nuages effilochés.
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Les Å“uvres sorties des mains humaines,
L’architecture des villes nouvelles, la solidité trapue des églises romanes,
Les nervures entrelacées des arcs gothiques,
Les cathédrales murmurant aux passants la foi capable de sculpter la pierre,
Les peintures aux lignes folles transfigurant la réalité.
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Les rues bruissantes d’humanité, les cris des enfants,
Les visages venus d’ailleurs.
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Et derrière ce qui est beau, deviner la présence de Celui
Qui a offert la terre aux humains
Afin qu’ils la transforment en espace de beauté pour tous.
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Charles SINGER
Le Billet du mois de juin
June 01, 2017
Pentecôte : le Bon Dieu pour tous
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La Genèse[1] nous raconte l’histoire d’une division : les hommes, voulant s’octroyer les pouvoirs du Créateur profitent d’ une langue universelle pour construire une tour gigantesque qui défie la puissance de Dieu. Or, l’orgueil du pouvoir est toujours une réaction nuisible à l’harmonie de l’humanité. Ce fut déjà le cas d’Adam, qui croyait connaître la sagesse totale de son Créateur en écoutant le serpent perfide ; ce fut aussi le sens du meurtre d’Abel par son frère Caïn, qui abusa de sa force pour monopoliser le pouvoir sur sa tribu .
Pour détourner l’humanité de cet instinct de puissance, les bâtisseurs de la tour de Babel s’étaient mis subitement à parler des langues diverses, devenues si hermétiques pour les architectes, les charpentiers, les tailleurs de pierre et les maçons qu’il fut impossible de mener à bien l’édification de cette tour d’orgueil.
Mais Dieu ne veut pas en rester à une punition : son inlassable indulgence, qu’on appelle aussi le Pardon ou la Miséricorde, travaille pour réconcilier l’humanité avec Lui, comme avec elle-même. Autour de l’enfant Jésus, il envoie donc un premier message de réconciliation : les bergers de Noël, gens mal famés et en rupture de société, à demi-sauvages et redoutés de tous les bons citoyens sont convoqués les premiers autour du bébé-rédempteur. Puis c’est le tour des « rois-mages », ces autorités lointaines, païennes et très éloignées de toute culture judaïque qui viennent, au nom de toutes les races de la Terre rendre hommage à l’Enfant de la réconciliation divine. En vérité, l’ Adoration des bergers et l’ Epiphanie sont une véritable anticipation de la Pentecôte : langues, races, cultures, modes de vie, classes sociales convergent à la rencontre de la Paix, de l’Amour, et de l’Amour de la Paix. Le grand vent de la Pentecôte redonne aux hommes touchés par l’Esprit le don de se comprendre seulement par la grâce de vouloir annoncer le projet inaltérable de Dieu : que les hommes s’acceptent, se respectent, prennent en charge l’épanouissement de la Création dans une communion universelle, consacrée par leur alliance avec Dieu. Ainsi, se réalisera vraiment la prophétie de Joël[2] lorsqu’il parle de la venue de l’Esprit Saint : « Je répandrai mon Esprit sur toute chair, même sur les esclaves, hommes et femmes, en ces jour-là je répandrai mon esprit »
Ces jours-là sont enfin arrivés avec les langues de feu qui prémunissent contre les dangers de l’orgueil collectif. Désormais, le rassemblement et l’alliance des peuples pourra se faire par l’écoute de la volonté universelle de Dieu, chacun dans sa propre langue. Comme après le déluge, la Colombe de la Paix revient avec son rameau d’olivier vers le vaisseau de l’humanité accostant aux rivages d’un avenir prometteur, harmonieux et apaisé.
[1] Babel Gn 11, 1-9
[2] Joël (3,1-2)
La Main
May 07, 2017
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Ce n'est pas parce qu'il a des mains que l'homme est le plus intelligent des êtres, mais parce qu'il est le plus intelligent des êtres qu' il a des mains.
En effet, l'être le plus intelligent est celui qui est capable de bien utiliser le plus grand nombre d'outils : or, la main semble bien être non pas un outil, mais plusieurs. Car elle est pour ainsi dire un outil qui tient lieu des autres.
C'est donc à l'être capable d'acquérir le plus grand nombre de techniques que la nature a donné de loin l'outil le plus utile, LA MAIN
Aristote (384 av. J.C)
Le souffle des Temps nouveaux
March 31, 2017
L’origine du mot « printemps » est évocateur d’un recommencement : en latin , primus tempus : « le premier temps ». Or, la Pâque que les Juifs célébraient pour commémorer la sortie d’Egypte est aussi sous le signe du renouvellement, puisque le mot désigne la délivrance d’un peuple, et son nouveau départ vers la liberté. C’est la fête que Jésus a choisie pour manifester la gloire de sa résurrection. Et la science historique, par des recoupements de textes, des connaissances sociologiques et des observations astrologiques nous permet même de supputer une date précise pour ce phénomène extraordinaire qui fut le « big bang » de la foi chrétienne : la plupart des historiens envisagent les dates du 3 avril de l’année 33 ou encore du 7 avril de l’année 30 comme les plus plausibles pour correspondre à cet événement fondateur d’une immense religion. A l’inverse de la date de la Nativité, purement fictive car aucun élément historique ne permet de penser qu’elle eut lieu en décembre, la date de Pâques est vraiment liée au printemps de Palestine, au temps du Renouveau. Quelle richesse symbolique ! L’hiver, qui a endormi la terre et englouti les reliquats de l’année morte cède le pas à la beauté, la richesse, la luxuriance du « premier temps » de la nouvelle année. Au pays de Jésus, le printemps est sans doute la saison la plus verdoyante, avant la torpeur et la sécheresse de l’été au Moyen orient. Les arbres fruitiers mouchetés de fleurs et de promesses, les vignes bourgeonnantes, les sources babillardes, les prairies émaillées de couleurs vives, la verdeur des blés, les jardins toilettés et déjà ensemencés sont une métaphore de cet immense renouvellement de la Vie que nous promet la Résurrection du petit charpentier de Nazareth. Une Renaissance pour toute l’Humanité remise en marche vers la source de son espérance, à laquelle font écho les paroles de l’ Exultet :
Ta lumière éclaire la route,
Dans la nuit ton peuple s’avance,
Libre, vainqueur !
Billet du mois de mars
March 07, 2017
J’ai vécu mes plus belles années… sans m’en rendre compte, car sans cesse je pensais au jour d’après, espérant que demain serait mieux qu’hier. Le bonheur ne se voit que dans le rétroviseur. Le jour d’après ? Regarde-le. Il est là . À massacrer les espoirs, à rendre l’horizon vain, à froisser les rêves. J’ai prié pour nous, Gaby, j’ai prié autant de fois que j’ai pu. Plus je priais et plus Dieu nous abandonnait, et plus j’avais foi en sa force. Dieu nous fait traverser les épreuves pour qu’on lui prouve qu’on ne doute pas de lui. Il semble nous dire que le grand amour est fait de confiance. On ne doit pas douter de la beauté des choses, même sous un ciel tortionnaire. Si tu n’es pas étonné par le chant du coq ou par la lumière au-dessus des crêtes, si tu ne crois pas en la bonté de ton âme, alors tu ne te bats plus, et c’est comme si tu étais déjà mort.
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Extrait de « Petit Pays » de Gaël Faye
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